Florian Etienne, de Pour la gloire à CléopâtreSon nom ne vous dit peut-être rien aujourd'hui, mais ça ne sera plus le cas d'ici quelques mois: Florian Etienne est sur le point de devenir une star. Le garçon, qui est Belge (de Jodoigne, plus précisément), a en effet l'un des rôles principaux de la nouvelle comédie de Kamel Ouali, Cléopâtre. Il chantera aux côtés de Sofia Essaïdi dès le mois de janvier prochain à Paris. L'aventure ne fait que commencer pour notre compatriote, dont le physique de Dieu grec va faire succomber plus d'une jeune fille, et qui vit un rêve éveillé.
Votre parcours musical a commencé lorsque vous avez participé à Pour la gloire, en 2002...Oui, c'était la dernière émission. J'ai voulu y aller même si je ne me sentais pas encore suffisemment prêt. Ca a fonctionné et ça m'a donné envie de continuer dans la musique. Avant, j'étais plutôt dans le théâtre. La musique je suis tombée dedans parce que ça se relie quand même, en tout cas ici dans la comédie musicale.
Comment passe-t-on d'une émission comme Pour la gloire à une super production comme Cléopâtre?On reste toujours dans l'esprit d'avancer, d'y croire. Ce petit plus qui permet de réussir, c'est quand on croit que c'est possible. Il faut parfois croire au hasard. Moi je faisais mes chansons, je voulais m'auto-produire et un jour, sur MySpace, Bruno Berberes me découvre et me propose de faire un casting. Je ne m'attendais à rien et un beau jour, voilà, c'était le bon endroit au bon moment.
Grâce à Cléopâtre, vous pourrez donc mélanger vos deux passions: le chant et la comédie...Oui, le théâtre est important. On doit jouer cet aspect théâtral à fond parce que même au niveau chant, on a besoin de cette démarche. On parle souvent d'expression scénique à la Star Ac, mais c'est vrai, c'est important, c'est vraiment l'intermédiaire entre l'intérieur et ce qui sort avec la voix. Le corps est important et au théâtre on apprend tout ça, à aller chercher de l'émotion bien plus profond que dans le chant.
Vous n'avez pas eu peur des chorégraphies de Kamel?
Quand j'ai vu Sofia dans les airs, j'ai eu peur pour elle mais les gens avec lesquels on travaille sont vraiment professionnels, et vraiment faits pour ça. Moi je savais que Kamel n'allait pas me faire voler donc je n'ai pas eu peur. Mais j'étais très fier d'apprendre avec lui mes premiers pas en danse. Donc j'ai foncé, comme d'habitude. Je ne suis pas parfait mais je me donne à fond.
Vous aimez, à la base, les comédies musicales?Beaucoup. Quand Notre Dame, Roméo et Juliette, Les dix commandements sont sortis, ça m'a donné très envie. C'était une vague à la mode et j'étais en plein dedans. Je ne pensais que je serais un jour dans un spectacle de Kamel Ouali mais j'ai toujours aimé ça.
Comment avez-vous appréhendé le rôle de Marc Antoine?
Je connaissais un peu plus Cléopâtre et César. Marc Antoine pas du tout mais j'ai vite appris parce qu'apparemment ça a été quelqu'un de très important pour Cléopâtre. J'ai beaucoup lu à son sujet et maintenant, je suis passé aux DVD, aux films... Je n'ai pas du tout eu peur en tous cas d'interprêter ce personnage dans le sens où c'était un grand, brun, un peu romantique et guerrier et je pensais au fond de moi que je pouvais réveiller ces aspects-là, qu'avec du travail, je pourrais être crédible. En tout cas, j'espère que je le serai parce que je travaille beaucoup.
C'est la dernière ligne droite avant les représentations. Où en êtes-vous?
On a eu des répétitions très basées sur le théâtre au mois d'août. En décembre, on reprend les répèt' générales. Ca sera vraiment tout le monde ensemble et on mélangera chant et danse, ce qu'on n'a pas fait au mois d'août. Pour le moment, on a quatre heures de théâtre par semaine, deux à trois heures de chant par semaine et on a aussi deux heures de danse. On est aussi prié d'aller en salle de sport. On a un abonnement dans une salle où il y a des cours de hip hop, d'arts martiaux, de la muscu... On se doit de le faire parce que c'est important pour le spectacle. C'est quand même un entrainement quotidien, on ne se rend pas compte. On ne gagne pas forcément sa vie quand on va en salle de muscu mais pourtant c'est pour notre travail.
Souvent, participer à une comédie musicale, c'est à double tranchant pour l'artiste. Vous n'avez pas peur de l'après?Oui j'ai peur dans le sens où j'aimerais me diriger vers le cinéma, le théâtre. Mais je ne sais pas comment je vais faire la transition entre un spectacle musical et la comédie. J'appréhende mais je fais confiance au destin. Je me dis toujours que je n'ai rien demandé et que le destin est venu me chercher pour ce projet. Je me dis que c'est peut-être pour une raison particulière. Je fais confiance à ça, à la sincérité que je veux apporter, comme je l'ai toujours fait. Mais oui, j'ai un peu peur.
Vous êtes embarqué pour plusieurs mois. Ca ne vous effraie pas trop de devoir vous éloigner de vos racines si longtemps?Ca ne m'effraie pas mais j'ai très difficile quand je suis à Paris. Là, d'ailleurs, je suis en Belgique parce que j'ai besoin de rentrer quand je peux. Ici, je vis dans des places assez aérées, j'ai de l'espace, un jardin... Là-bas, je suis dans un tout petit endroit, je ne suis pas habitué à la ville, à Paris le rythme est différent. Mais d'une autre manière, ça me responsabilise. Je pense que je ne serais pas parti à Paris de moi-même. Donc dans un sens ça me fout un coup de pied aux fesses, c'est positif quand même. Mais j'ai parfois le moral à zéro.
Déborah Laurent
Source : http://www.7sur7.be/7s7/fr/1529/Musique/article/detail/478597/2008/11/06/Florian-Etienne-de-Pour-la-gloire-Cl-op-tre.dhtml